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Proces "Hormone de croissance"

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Proces "Hormone de croissance" Empty Proces "Hormone de croissance"

Message  Diana Mer 6 Fév - 14:53

PARIS (AFP) - Le procès du scandale sanitaire de l'hormone de croissance s'est ouvert mercredi matin devant le tribunal correctionnel de Paris où sept médecins devront s'expliquer sur leur responsabilité dans ce drame qui s'est soldé par la mort à ce jour d'au moins 110 jeunes.

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Avec plus de 200 parties civiles, essentiellement les familles des victimes, le président Olivier Perrusset a prévu de consacrer les deux premiers jours de ces quatre mois de procès aux procédures de début d'audience: appels des prévenus et témoins, etc.

Les jeunes ont succombé à la maladie de Creutzfeldt-Jakob (MCJ), qu'ils ont contractée après avoir été traités enfants, parce qu'ils étaient trop petits, à l'hormone de croissance, fabriquée jusqu'en 1988 à partir de l'hypophyse, une glande crânienne prélevée sur les cadavres.

"Nous avons beaucoup d'émotion. On a le sentiment d'avoir nos enfants avec nous qui nous regardent", a expliqué en entrant au tribunal Jeanne Goerrian, présidente de l'AVHC (Association des victimes de l'hormone de croissance), qui recense 111 morts et un cas déclaré.

La justice, elle, ne recense que 110 victimes.

"Ce n'est pas encore la victoire. On est à une étape importante du combat. On espère que la justice va passer pour la mémoire de nos enfants", a-t-elle ajouté.

Les prévenus, très âgés et se disant innocents, sont accusés de "graves fautes d'imprudence et de négligence" commises dans la collecte, le conditionnement et la distribution à 1.698 enfants de cette hormone au milieu des années 80.

Leurs avocats laissent deviner quel sera l'un des axes principaux de leur stratégie de défense : les connaissances médicales de l'époque ne permettaient pas à ces médecins de percevoir les risques encourus.

"Il y a 20 ans, quel était le degré réel de connaissances ?... Ils ont agi avec les connaissances de l'époque", assurait ainsi Me Benoît Chabert, qui défend Henri Cerceau, directeur de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH) de 1981 à 1991, responsable de la chaîne de production de l'hormone.

"Je voudrais, surtout, et avec d'autres probablement, démontrer que nous sommes 25 ans en arrière au minimum et que les connaissances médicales, et la recherche, à l'époque n'étaient pas ce qu'elles sont aujourd'hui", a aussi assuré Me Guy-Charles Humbert, avocat d'Elisabeth Mugnier, 59 ans, pédiatre présentée comme la responsable de la collecte des hypophyses dans les hôpitaux.

Dès vendredi, le tribunal commencera d'examiner le système de fonctionnement de France Hypophyse, l'association para-administrative au coeur du dossier, qui avait reçu de l'Etat le monopole de la collecte et la prescription.

Accusés d'homicide involontaire et/ou de tromperie aggravée, pour avoir caché les risques aux parents, ces médecins, pharmaciens et endocrinologues risquent de trois à quatre ans de prison, à l'exception de l'un d'entre eux qui encourt jusqu'à dix ans, parce qu'il est aussi soupçonné de corruption et prise illégale d'intérêt pour avoir touché des commissions occultes.
Diana
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