Nouveau scandale de fromage avarié en Europe

Faut-il à nouveau se méfier de certains fromages ? Après le scandale de la mozzarella à la dioxine en mars dernier, une autre affaire éclabousse l'Europe. Au lieu de se débarrasser de leur fromage avarié ou périmé, une quarantaine de grandes entreprises italiennes, britanniques, allemandes et autrichiennes auraient réintroduit cette marchandise dans les circuits de la consommation en faisant appel à quatre autres sociétés. Basées en Italie mais aussi en Allemagne et détenues par un même homme d'affaires sicilien, ces dernières se chargeaient de recycler ces produits impropres à la consommation. Un circuit par lequel auraient transité onze mille tonnes de fromage avarié au cours de ces deux dernières années.


Trois personnes arrêtées

Le quotidien italien La Repubblica, qui révèle l'affaire, raconte que ces fromages contenant des vers ou couverts d'excréments de rongeurs, étaient mélangés à des produits fromagers «frais». Cette base était ensuite utilisée dans la fabrication de mozzarella, gorgonzola et autres fromages fondus vendus dans toute l'Europe.

Ce commerce illicite a été fructueux : le travail de recyclage aurait permis d'obtenir un chiffre d'affaires de 10 millions d'euros.

Le journal italien qui a eu accès au rapport d'enquête de la police financière de Crémone indique que trois personnes ont été arrêtées. Tandis qu'une dizaine d'autres pourraient être inquiétées, une perquisition a eu lieu samedi dans une fromagerie du sud de l'Allemagne.

Ces pratiques ne sont pas sans conséquences sur la santé, selon le juge italien qui dirige l'enquête. «L'altération et la contrefaçon de substances alimentaires laitières et fromagères les ont rendues dangereuses pour la santé publique», écrit ainsi Francesco Messina. En France, le ministère de l'Agriculture indique que cette affaire, révélée aujourd'hui, est néanmoins ancienne. «S'il y avait eu le moindre risque aujourd'hui pour le consommateur, la Commission européenne aurait émis une alerte aux vingt-sept États membres. Ce qu'elle n'a pas fait», ajoute-t-on.

Ce nouveau scandale entache la marque Galbani que tout le monde ici connaît. Aurez-vous encore confiance en allant acheter votre mozzarella au super ou hyper du coin? Et en extrapolant cette actualité que penser de tous ces produits vendus par nos industriels et marques préférés?

Cela m'indigne de voir que les profits sont plus importants que la santé des consommateurs, et le fait qu'un homme d'affaires sicilien soit à tête de ce "trafic" me fait étrangement penser à la mafia!

L'affaire aura peut-être une répercussion positive sur l'exportation des fromages français, qui n'ont pas eux été touchés par ce scandale (qui sait?), mais d'une manière générale je pense que les gens profiteront de l'occasion qui leur est offerte pour retourner vers les petits producteurs qui peuvent leur fournir des produits certes moins élaborés mais de toute première fraicheur et dont le risque de "remballe" est très limité.

L'assurance d'une bonne qualité aujourd'hui passe peut-être par un retour à la proximité...
Je vous laisse méditer.

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